Dexter [Saison 1]
"Dexter Morgan est l'un des meilleurs experts
médico-légaux de la police de Miami. Mais la nuit, son côté obscur prend
le dessus, et il devient un serial killer qui applique sa propre
justice en tuant des personnes qui l'ont mérité.
Dans cette première saison, il est confronté à l'Ice Truck Killer, seule personne à avoir découvert son secret. Une jeu du chat et de la souris commence alors."
Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas regardé cette série bien avant. Depuis le temps que j'en entends parler, uniquement en bien en plus, j'aurai dû m'y mettre plus tôt. Enfin, mieux vaut tard que jamais, et le principal c'est que je ne regrette pas de l'avoir commencée parce-que c'est une jolie petite pépite qu'on tient là. En plus, le point positif lorsqu'on découvre une série bien plus tard, c'est qu'on peut s'enfiler les épisodes à la suite. Il m'aura donc fallu environ une semaine pour regarder cette première saison.
Le point fort de la série tient d'abord dans l'originalité de son histoire de départ. Pour une fois, ce n'est pas un personnage tout gentil que l'on suit au fil des épisodes mais un serial killer de serial killers, expert en tâches de sang pour la police de Miami le jour. Ça aurait aussi pu être le point faible du show et devenir redondant, mais c'était sans compter sur le travail des scénaristes qui ont réussi à nous proposer un scénario extrêmement bien ficelé avec le fil rouge de l'Ice Truck Killer, un jeu du chat et de la souris très réussi qui nous tiendra en haleine tout au long de ces 12 épisodes. Une excellente intrigue qui nous permet d'en découvrir un peu plus sur l'enfance de Dexter grâce à quelques flashbacks d'avant son adoption et qui nous expliqueront son irrésistible envie de tuer.
Ses pulsions meurtrières ne datent pas d'aujourd'hui. Harry Morgan, son père adoptif et ancien flic, s'en était aperçu lorsque Dexter n'était qu'un enfant. Rien d'original dans ses débuts de serial killer : il s'attaquait d'abord aux animaux jusqu'à ce que ce ne soit plus suffisant et ait l'envie de tuer quelqu'un. C'est à partir de là que Harry va l'aider à maîtriser ses envies de meurtre en allant à la chasse par exemple, puis lui inculquer le fameux code d'honneur (ne tuer que ceux qui le méritent), si important pour Dexter. Tous ses flashbacks rendent finalement le personnage plutôt sympathique, tout comme ses pensées que l'on entend en voix off parfois parsemée d'humour. Je n'en suis pas très fan en général mais ici, ça fonctionne parfaitement bien, c'est efficace, et c'est surtout nécessaire pour que le téléspectateur puisse s'attacher au personnage qui apparaît au final plus humain qu'on ne le pensait au départ. On en vient même à espérer que ses collègues ne découvrent pas sa principale occupation nocturne, surtout sa demi-soeur, Debra, qui ne se doute absolument de rien ; ou encore Rita, sa petite-amie qui essaie de se reconstruire depuis l'arrestation de Paul, son mari qui la battait. Des personnages d'ailleurs incarnés par de très bons acteurs. Michael C. Hall, par exemple, qui est tout simplement magistral et qui interprète Dexter à la perfection ; et Julie Benz qui arrive à rendre Rita attachante, personnage toutefois parfois fade et exaspérant. Certains personnages sont malheureusement desservis, Angel ou Doakes par exemple, Dexter étant au centre de tout. Aussi, il est difficile de regarder quelqu'un d'autre que Michael C. Hall lorsqu'il apparaît à l'écran, celui-ci prenant toute la place tellement il est charismatique. Seule Deb arrive à se démarquer grâce à son caractère bien trempé. Cependant, Rita et Doakes, vu le season finale, ont les moyens de s'imposer en saison 2 et devenir plus intéressants qu'ils ne l'étaient jusqu'ici.
Dexter a réussi à prouver en 12 épisodes qu'elle est non seulement une série passionnante, dû notamment à l'originalité de son pitch de départ, mais aussi et surtout intelligente, le traitement de l'intrigue fil-rouge en est la preuve. Ajoutons à cela l'excellent jeu de son acteur principal et tout est réuni pour obtenir une série de grande qualité.